Recréation

Néologisme forgé à la fin des années 1990 (Knafou et al., 1997) pour rendre compte autrement des temps libres et tout particulièrement ce qui relève des loisirs et du tourisme. L’idée était de retenir «le terme recréation pour qualifier le loisir au sens large» (p. 198) et s’inscrire en faux par rapport à l’expression consacrée dans la plupart des publications avec le terme «récréation» qui évoque clairement la pause bien connue expérimentée dans les cours d’école ou les activités de loisirs. Ici la recréation ajoute un autre volet: «reconstitution du corps et de l’esprit» en écho avec les deux acceptations du recreation anglais.

Le concept a ensuite été intégré dans le système touristique en tant que sa finalité (Ill. 1). Cette approche rejoint celle d’Élias et Dunning (1998) qui expriment cette idée de rupture avec le terme de déroutinisation, les contraintes étant nommées routines.

Ill. 1. Le système touristique et sa finalité: la recréation

Cette approche par la recréation est aussi une manière de montrer ce qui est commun au tourisme et aux loisirs et le distinguer d’autres mobilités (Ill. 2). Il vise à clarifier. Son succès auprès des chercheurs, des socio-professionnels et du monde institutionnel est, disons-le, très faible.

Ill. 2. Les mobilités humaines, essai d’appréciation

Philippe DUHAMEL

Bibliographie

  • Élias Norbert et Dunning Eric, 1994, Sport et civilisation. La violence maîtrisée. Paris, Payot, 369 p.
  • Knafou Rémy, Bruston Mireille, Deprest Florence, Duhamel Philippe, Gay Jean-Christophe et Sacareau Isabelle, 1997, «Une approche géographique du tourisme», L’Espace géographique. vol. 26, n°3, p. 193-204, en ligne.