Cet appel à communications concerne le colloque “Villages patrimonialisés et tourisme: enjeux locaux, expériences du monde” organisé par l’ESTHUA, Institut national de tourisme – INNTO France de l’Université d’Angers, et l’ICUNA, l’Institut Conjoint des universités de Ningbo et d’Angers. Il se déroulera en France sur le campus de Saumur du 8 au 10 juillet 2025. Cet évènement s’inscrira dans la continuité des rencontres nationales de l’association des Petites Cités de Caractère® de France qui célébrera ses 50 ans du 6 au 8 juillet 2025 en Anjou.
La notion de village a fait l’objet de nombreux travaux descriptifs en géographie régionale jusqu’au début des années 1960 afin d’étudier les modèles et les sites d’habitats de petites communautés humaines en milieu rural (Paul Vidal de la Blache, Roger Dion, André Meynier, etc.). Au début des années 2000, Françoise Plet constate la raréfaction du mot dans les productions scientifiques contemporaines sans pouvoir expliquer s’il s’agit d’« un effet de vieillissement du mot ou si les auteurs invalident la notion » et se questionne : « le temps des villages est-il passé ? » (Plet, dans Lévy et Lussault, 2003, p. 988)
Axes de réflexion
La patrimonialisation des centres anciens questionne l’adaptation des villages à la société locale. La qualité de vie des habitants, voire de futurs habitants constitue un leitmotiv des acteurs locaux. Les transformations de bâtiments ou encore les aménagements d’espaces naturels demandent une réflexion sur les enjeux touristiques. Comment le projet local à destination des habitants peut-il traduire une volonté d’accueil des visiteurs ? Comment l’offre patrimoniale répond-elle à une attente des visiteurs, des touristes qui découvrent les villages ?
La patrimonialisation des villages ne concerne pas exclusivement le bâti. Les démarches de qualification de l’offre patrimoniale des villages mobilisent les dimensions naturelles et environnementales ou encore la dimension immatérielle.
Comment les villages emploient-ils ces dimensions patrimoniales dans leurs stratégies de développement touristique ? Le bâti constitue-t-il toujours le cœur de l’offre ?
Le degré d’intensité de la fréquentation touristique crée des disparités entre certains lieux qui ne sont que peu fréquentés et d’autres qui connaissent un nombre conséquent de visiteurs en rapport au nombre d’habitants à l’année (Gay, 2024). Par exemple, dès lors qu’un village à faible démographie reçoit plusieurs milliers de visiteurs chaque
année, celui-ci doit adapter la coprésence au sein de son périmètre patrimonial. Comment les villages organisent-ils cette coprésence ? Faut-il instaurer des systèmes de régulation de la fréquentation au sein de l’espace patrimonial ?
La mise en valeur du patrimoine s’inscrit dans un certain nombre de dispositifs réglementaires (en France : Sites Patrimoniaux Remarquables, Plans Locaux d’Urbanisme, etc.) et d’aides financières qui demandent un consensus autour de l’objet patrimonial entre les acteurs publics et la population locale. L’implication des habitants dans la valorisation patrimoniale participe-t-elle à porter un projet de développement touristique ? Quelles sont les instances compétentes ? Comment les habitants perçoivent-ils ces projets ? Le rapport entre valorisation du patrimoine et développement touristique est-il une évidence ? Quelles en sont les limites ?
Procédures de soumission des communications
Les propositions de communications sont attendues dans l’un des axes ou à la croisée de plusieurs questionnements. Une dimension internationale est particulièrement attendue afin d’instaurer un dialogue entre les communicants sur les projets locaux et sur les convergences/divergences de certains faits à l’échelle mondiale.
Les propositions comporteront :
un titre (en anglais ou en chinois/anglais ou français/anglais) ;
un résumé (200 à 300 mots) et une liste de mots clés (en chinois/anglais et en français/anglais).
Un corps de texte qui sera construit selon les critères suivants : sur une page (1000-2000 mots) figureront la présentation de l’objet de recherche, les repères méthodologiques, le cadre théorique, les principaux résultats, et les éléments bibliographiques. Figureront également les informations et coordonnées des auteurs et l’identité du correspondant (dans l’éventualité de plusieurs auteurs).
Les interventions peuvent être en français ou en anglais, mais également en chinois, une traduction sera prévue pendant les séances. Le temps de la présentation orale du travail pendant le colloque est de 15 minutes avec les échanges et discussions.
Á la suite du colloque, une sélection de textes sera faite pour parution d’une production collective (discussions en cours).
Calendrier
Les propositions de communication doivent être soumises pour le 1er mars 2025 sur la page web du colloque : https://cset2025.sciencesconf.org
Le colloque se déroulera du 8 au 10 juillet 2025 à Saumur. Une demi-journée de découverte de villages sera proposée en préambule du colloque .