Appel à communications Colloque sino-européen du tourisme
28 January 2025
Paru le
La revue Téoros lance un appel à textes sur le thème du “Tourisme et transitions dans les destinations insulaires”. Ce numéro propose de se focaliser sur différentes thématiques liées au tourisme insulaire. La parution est prévue en 2026.
L’insularité peut être associée à des contraintes plus ou moins marquées : discontinuité territoriale, isolement, exiguïté spatiale, faiblesse des ressources, petitesse des marchés, etc. Mais ces contraintes ont pu être instrumentalisées par les acteurs du tourisme, l’île étant souvent associée à des valeurs positives dans l’imaginaire collectif (Eliade, 1999 ; Taglioni, 2001 ; Lebart et al., 2003 ; Gay, 2016 ; Bernard et al., 2017 ; Blondy et al., 2017), comme les études sémiométriques en mercatique ont pu le montrer : en effet l’île est associée à la « rêverie », à la « nudité », à la « volupté », au « sauvage », au « charnel », à l’« émotion », au « mystère » ou à la « séduction » (Lebart et al., 2003).
La question et les enjeux liés aux transitions, transformations, mutations, évolutions, changements dans le champ du tourisme (SCET, 2023) se posent tout particulièrement dans les territoires touristiques insulaires souvent considérés comme des laboratoires d’analyse privilégiés (Furt et Maupertuis, 2011 ; Pelletier 2011 ; Blondy et Pébarthe, 2017). Les articles thématiques sur le tourisme dans la Caraïbe (Téoros, 2007) constituent d’ailleurs un point de départ intéressant sur les problématiques et les mutations spécifiques du tourisme insulaire. Dans cette lignée, les articles attendus devront traiter des aspects suivants de ces transitions.
En premier lieu, le tourisme insulaire fait face à une transition environnementale : il est à la fois impacté par les changements environnementaux et les catastrophes naturelles et facteur de transformation des environnements comme toute activité humaine, dans un jeu parfois complexe et paradoxal de patrimonialisation, protection, pression et détérioration. La transition environnementale dans les espaces insulaires se pose entre autres en termes de gestion des flux, de gestion de la ressource en eau (Blondy, 2016), de diminution de l’empreinte carbone des mobilités touristiques dans un contexte territorial où l’accès par avion est souvent pointé du doigt (Ceron et al., 2010 ; Ceron et Dubois, 2012 ; Vlès et al., 2022), etc.
Le tourisme insulaire doit également, comme tous les territoires touristiques, s’adapter à une transition technologique. L’introduction des nouvelles technologies de communication dans le tourisme insulaire a pu être un enjeu majeur pour les acteurs du tourisme en termes de promotion, de commercialisation, d’avitaillement, etc. pour faire face aux contraintes de l’isolement, de l’éloignement et de l’accessibilité.
Le tourisme doit aussi s’ajuster à des transitions sociales et culturelles importantes, notamment la démocratisation du tourisme. Celle-ci conduit souvent dans la littérature à la notion de surfréquentation des lieux touristiques amenant certains auteurs à parler de « surtourisme », mettant en avant l’idée de saturation des lieux et de conflits entre touristes et habitants.
Le tourisme insulaire est particulièrement vulnérable aux transitions économiques, mais peut également améliorer sa résilience grâce au développement de ce secteur et à une certaine flexibilité stratégique qui lui permettrait d’évoluer d’un modèle à un autre (MIRAB, TOURAB, SITE, PROFIT…) afin de prospérer (Baldacchino et Bertram, 2009 ; Dehoorne, 2014 ; Bertram et Poirine, 2018). Mais cela engendre un dilemme, car le tourisme dans des îles souvent lointaines et isolées est le seul secteur porteur de croissance économique exogène à long terme ; le défi semble donc être de trouver un équilibre entre durabilité et rentabilité du tourisme.
Les auteur·es doivent faire parvenir un manuscrit rédigé en français ou en anglais et présenté selon les règles de la revue, accessibles au https://journals.openedition.org/teoros/168.
Les textes soumis, en format Word (pas de PDF), doivent avoir de 7000 à 8000 mots. Chaque article doit inclure :
Les auteur·es sont invité·es à fournir 3 ou 4 illustrations de haute résolution (300 ppp), libres de droits, et à indiquer clairement la légende et la source et, dans le cas de photos, le nom du photographe et la date.
Les propositions de résumés et de textes doivent être soumises sur la plateforme OJS de la revue Téoros : https://edition.uqam.ca/teoros
Une fois votre compte créé pour la soumission, des guides sont disponibles afin de vous aider à y déposer votre proposition
Prière d’inscrire « Tourisme insulaire » dans la ligne de l’objet