Projet PRUSM
[2023]
Soutenu dans le cadre de l’appel à projets TREMPLIN [2023 – sess. 1]
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Pratiques, résidentialisations, usage sociaux et mobilités littorales : les cas du surf et du kitesurf après la pandémie de la Covid-19
Outre leurs effets strictement sanitaires, les confinements lors de la pandémie de la Covid-19 ont occasionné nombre de controverses à propos des migrations, notamment celles vers le littoral. Ainsi, les pratiquants d’activités nautiques, parmi lesquels surfeurs et kitesurfeurs – populations d’étude de ce projet de recherche -, auraient investi les communes du littoral pour échapper aux restrictions et s’adonner à leur passion.
Partant du postulat selon lequel les transformations des mobilités résidentielles, à l’occasion et après la période
pandémique, ont pu se traduire par la diversification voire l’intensification des usages récréatifs de la mer et du littoral, il s’agit ici, à l’aide d’enquêtes statistiques et monographiques, de caractériser les populations de surfeurs et
kitesurfeurs. Déployée sur les sites de surf et de kitesurf des Sables-d’Olonne, de Bonifacio et Ajaccio, ces enquêtes de terrain permettront d’objectiver leurs trajectoires sociales et sportives, mais aussi leurs circulations, leurs mobilités, leurs éventuelles incidences sur les marchés de l’emploi et fonciers locaux.
L’originalité de ce projet est certaine : par exemple, la caractérisation sociale de ces populations de pratiquants est
un point aveugle de l’ensemble des travaux à leur propos en sciences sociales, comme d’ailleurs demeurent relativement inconnus les échelles de leurs circulations et de leurs mobilités résidentielles. Pourtant, la littérature sur les surfeurs, par exemple, accepte sur le mode de l’allant de soi l’idée du “voyage” et de la “quête de la vague”, de “l’itinérance” comme pratique et style de vie (Guibert, 2020) partagée par ces usagers de la mer, sans qu’aucune enquête empirique n’ait jamais permis d’identifier finement leur appartenance de classe, ni leur domiciliation et leurs mobilités et circulations.
Résidents ou non, qui sont ces pratiquants d’activités nautiques ? Depuis la pandémie, quelles sont les échelles de leurs circulations et de leurs mobilités, et comment exercent-elles des effets sur le marché des activités touristicosportives et le marché résidentiel ? C’est là l’ensemble des questions auxquelles ce projet va tenter de répondre. La prise en compte de configurations sociales, économiques et culturelles différentes permettra, à des fins comparatives, de “penser par cas” (Passeron & Revel, 2005) les effets de ces populations de pratiquants sur les communes retenues pour l’enquête.
Mots-clés
Usages sociaux, mobilités, résidentialisations, littoral, surf et kite-surf
Axe scientifique du GIS Études touristiques
Axe 1 : Le tourisme comme clef de compréhension des permanences et des transformations sociétales et
économiques
Responsables scientifiques
Christophe GUIBERT
Professeur, Université d’Angers
UMR CNRS 6590 Espaces et SOciétés
Ludovic MARTEL
Maître de conférences, Université de Corse Pascal Paoli
UMR CNRS 6240 Lieux, Identités, eSpaces et Activités
Arnaud SEBILEAU
Maître de conférences HDR, IFEPSA, Université Catholique de l’Ouest
UMR CNRS 6025 Centre Nantais de Sociologie
Thématique
Tourisme et pandémie
Établissements impliqués
Équipe académique
- Université d’Angers
Christophe GUIBERT, Professeur (UMR CNRS 6590 ESO) - Université de Corse Pascal Paoli
Ludovic MARTEL, Maître de conférences (UMR CNRS 6240 LISA) - IFEPSA, Université Catholique de l’Ouest
Arnaud SEBILEAU, Maître de conférences HDR (UMR CNRS 6025 CENS) - CNRS
Johan JOUVE, Ingénieur d’études (UMR CNRS 6240 LISA)
Durée du projet
18 mois