Xi’an

Xi’an est une ville de Chine. Ancienne capitale, elle est une des principales villes touristiques de ce pays.

Xi’an capitale historique

Elle a été la première capitale de la Chine unifiée pendant les dynasties Qin (-221 à -206 avant notre ère) puis Han (-206 avant notre ère à 220 de notre ère) et, plus tardivement et plus longuement, pendant la dynastie des Tang (618-907), sous le nom de Chang’an. Elle doit aussi son développement à sa situation à l’entrée de la route de la soie. Aujourd’hui peuplée de huit millions d’habitants – mais la notion de ville en Chine recouvre une réalité administrative – sur 861 km2 (par comparaison, Paris a une superficie de 105 km2), elle est la capitale de la province du Shaanxi.

Une des principales villes touristiques de Chine

Xi’an constitue une étape du «Grand circuit» de la Chine qui en compte au minimum quatre, avec Beijing et Shanghai surtout, Pingyao et donc Xi’an. C’est ainsi une des villes les plus touristiques du pays qui se hisse au rang des lieux universels, soit ceux qui dans un pays donné sont fréquentés par toutes les sociétés du Monde (Violier, 2019).

La vieille ville délimitée par son enceinte constitue un quartier touristifié qui a conservé son plan traditionnel en damier, constitué sur la base des points cardinaux. La ville est fréquentée pour ses remparts (Ill. 1 et 2), notamment les tours du tambour et de la cloche (Ill. 3), la Grande pagode de l’oie sauvage (Ill. 4), et sa grande mosquée, témoignage des échanges anciens avec le monde musulman (Ill. 5, 6 et 7). En effet, l’islam a pénétré en Chine par la route de la soie et singulièrement par Xi’an. Le quartier Hui, les musulmans chinois, également célèbre est très animé à la tombée de la nuit (Ill. 8 et 9).

Mais la ville est surtout une étape pour accéder, à 35 km au nord-est, au mausolée du premier empereur Qin Shi Huangdi, également connu pour avoir jeté les bases de la Grande Muraille. Le tombeau lui-même est encore enseveli tandis que des fosses ont commencé à être mises à jour en 1974, contenant la célèbre armée de terre cuite qui aligne des milliers de guerriers en armes avec leurs chevaux et leurs chars (Ill. 10). Le site est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1987.

Ill. 1. Les remparts, très accessibles, maintiennent à distance les constructions modernes visibles à l’arrière-plan (cl. Philippe Violier, novembre 2015).

Ill. 2. Accès payant aux remparts (cl. Philippe Violier, novembre 2015)

Ill. 3. L’imposante tour de la cloche (cl. Philippe Violier, novembre 2015)

Ill. 4. La Grande pagode de l’oie sauvage (cl. Philippe Violier, novembre 2015)

Ill. 5. Un mur dans la Grande Mosquée qui montre des écritures arabes mais aussi la sinisation de l’architecture de la mosquée (cl. Philippe Violier, novembre 2015)

Ill. 6. Hall des prières au sein de la Grande Mosquée (cl. Philippe Violier, novembre 2015)

Ill. 7. Comme souvent dans le monde musulman, l’accès à la salle de prière est réservé aux croyants (cl. Philippe Violier, novembre 2015).

Ill. 8. Animation nocturne dans le quartier Hui (cl. Philippe Violier, novembre 2015)

Ill. 9. Cuisson de brochettes dans le quartier Hui (cl. Philippe Violier, novembre 2015)

Ill. 10. L’armée de terre cuite protégée par l’immense toit métallique (cl. Philippe Violier, novembre 2015)

Philippe VIOLIER

Bibliographie

  • Violier Philippe et Taunay Benjamin, 2019, Les lieux touristiques du Monde. De la mondialisation à la mondialité. Londres, ISTE Éditions, 322 p.