Vacances
Les vacances désignent depuis le 17e siècle une période pendant laquelle les élèves et les étudiants sont libérés du temps scolaire. Période d’interruption du travail qui, par extension, a été assimilée aux congés puis aux congés payés et peut donner lieu à des déplacements, qu’ils soient touristiques ou non.
L’INSEE les définit comme «un séjour de 4 jours et 4 nuits consécutifs hors de son domicile pour des motifs autres que professionnels, d’études ou de santé. Le repos au domicile n’est pas pris en considération». Cette définition montre les difficultés rencontrées par les institutions publiques pour établir un cadre stable et clair de définition. Car la durée proposée par l’INSEE contrevient aux logiques établies par ailleurs pour différencier les courts des longs séjours. De même, pourquoi ne pourrait-on pas dire que l’on est en vacances chez soi, si l’on s’accorde à dire que les vacances, c’est une interruption de l’activité professionnelle. Nous relevons d’ailleurs que le refus de la mobilité par principe rend compte d’une partie des non-départs, le plus souvent motivés par des raisons économiques, mais pas exclusivement.
Par ailleurs, le mot vacances recouvre la réalité du tourisme pour une partie des chercheurs et en particulier en sociologie. Ainsi, Norbert Élias et Eric Dunning (1994) convoquent la périphrase «partir pendant ses vacances» qu’ils inscrivent au sein du spectre du temps libre dans la sous-catégorie la plus efficace du type le plus «déroutinisant». De même, Bertrand Réau titre son ouvrage Les vacances des Français alors qu’il n’est question que de déplacements.
Bibliographie
- Élias Norbert et Dunning Eric,1994, Sport et Civilisation. La violence maîtrisée. Paris, Fayard.
- Réau Bertrand, 2011, Les Français et les vacances. Paris, CNRS Éditions.