Mondialisation

Le tourisme, dans la mesure où la pratique s’est très précocement inscrite dans un espace international puis extra-européen, constitue bien une des modalités de la mondialisation en tant que processus de densification des liens entre les lieux du Monde (Durand, Lévy et Retaillé, 1992; Lévy, 2008). Dès lors, il en constitue un champ d’observation privilégié (Gay et Violier, 2007).

Un problème de méthode

Pour apprécier la diffusion du tourisme dans le Monde selon une démarche scientifique, c’est-à-dire fondée sur une méthode explicite et qui peut être soumise au débat, il convient d’abord de rompre avec l’utilisation des statistiques produites sous l’égide de l’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT) et de se référer à une approche plus resserrée du tourisme en tant que pratique sociale (Stock et al., 2000, en particulier le chapitre 2). Dès lors, les liens entre les lieux du Monde sont tissés par des touristes dans le cadre de la mise en œuvre de pratiques qui diffèrent des autres mobilités notamment par la marge de manœuvre plus complète dont disposent les individus par rapport aux autres déplacements comme ceux liés au travail, aux pèlerinages, aux voyages scolaires… (voir l’entrée Tourisme).

Mais comment échapper aux statistiques de l’OMT pour traiter du tourisme dans le Monde? Dans cette optique, des auteurs ont appliqué l’analyse fréquentielle des noms de lieux, les uns à un corpus de guides touristiques (Stock et Antonescu, 2014; Antonescu, 2016 et 2018), les autres ajoutant d’autres écrits, notamment scientifiques et professionnels (Gay et Decroly, 2018).

Pour notre part, nous avons proposé de mobiliser les catalogues des tour-opérateurs (Violier, 2011; Violier et Taunay, 2019). La rationalité de ces acteurs permet de prendre au sérieux les propositions contenues dans leurs fascicules et désormais diffusées via Internet. La comparaison entre les destinations et itinéraires pratiquées d’une part par les touristes qui ont recours aux voyages organisés et par ceux qui, au contraire, auto-organisent leurs déplacements, valide l’hypothèse que les différences sont marginales, du point de vue des lieux fréquentés et des pratiques qui y sont mises en œuvre. Les variations dans les modalités sont réelles, notamment le recours aux hébergements chez l’habitant et établissements locaux, pour ceux qui assemblent eux-mêmes les prestations, plutôt qu’aux hôtels des chaînes internationales. Dans les transports également, à ceux utilisés par les habitants, qu’affectionnent les touristes auto-producteurs, ceux qui ont choisi les voyages organisés préfèrent l’autocar qui leur est réservé aux touristes. Mais ces différences n’affectent qu’à la marge la liste des lieux parcourus. Cette démarche conduit à dresser une carte touristique du Monde fondée sur les lieux et non les États (voir Mondialité).

Deux diffusions

L’écoumène touristique est aujourd’hui plus vaste que son pendant sédentaire, et il n’est plus guère de pays dans le monde qui maintienne un interdit d’accès vis-à-vis des touristes, même si certains états demeurent réticents ou timorés. L’Arabie Saoudite un des derniers bastions, largement ouvert aux pèlerins, mais fermé aux touristes, a vu son gouvernement décider de délivrer des visas touristiques à partir d’octobre 2019. La planète est donc pratiquement totalement ouverte. De même il est possible aujourd’hui de visiter la Corée du Nord, pays longtemps rétif. Comment cela s’est-il produit?

Si le tourisme a été une invention européenne de la fin du 17e et du début du 18e, sa diffusion hors du foyer originel, engagée dès 1875 selon Laurent Tissot (2000), vers l’Égypte, marque le début d’une première mondialisation, au sens où les individus touristes quittent leur société européenne pour se confronter aux autres mondes. Mais cela reste un privilège occidental. Nous la qualifions de première mondialisation. À partir de 1964, date à laquelle les Japonais sont autorisés à sortir de leur pays, commence une seconde phase marquée par l’accès au tourisme des sociétés non occidentales. Le caractère précurseur du Japon est dû au soutien apporté par les USA dans le redressement économique du pays dans le cadre de la politique de containment qui visait à limiter l’expansion du communisme. Dans la foulée nippone le tourisme se déploie en Corée, à Taïwan (2008) et à Singapour. Elle s’épanouit depuis que le processus d’émergence économique travaille le Monde (Sacareau et al., 2015) et constitue un élément de la «troisième révolution touristique» (Violier, 2016). Cette évolution confirme le lien entre richesse des sociétés, gains de productivité et accès au tourisme. Il est ainsi courant de pointer que la Chine est devenue le premier pays de départ de touristes résidents hors de leur pays depuis 2014, avec 140 millions de sorties du territoire, devant les États-Unis. Mais, il s’agit d’une affirmation discutable dans la mesure où Hong-Kong et Macau, réintégrés, sont néanmoins considérés comme des États différents avec la matérialisation d’une frontière et l’obligation d’un visa imposés aux habitants du mainland. Retrancher des sorties du territoire, celles qui correspondent à ces deux destinations, ramène l’effectif à 70 millions environ.

L’accès au tourisme des sociétés émergentes se manifeste notamment par l’affirmation d’un pôle en Asie orientale, en relation avec la population de la Chine (10% quittent le territoire pour une pratique touristique), mais les destinations principales sont situées dans la proximité (Japon, Corée et Thaïlande notamment). Les cartes ci-dessous sont réalisées à partir des statistiques de l’OMT, imparfaites certes mais les seules à rendre compte de ce processus.

Les diffusions du tourisme dans le monde, carte des données de 1985

Carte sur les diffusions du tourisme dans le monde, à partir des données de 2015

Cartes 1 et 2 : les deux diffusions du tourisme dans le Monde, en haut la carte de 1985 révèle un Monde touristique marqué par une diffusion dominée par les sociétés occidentales tandis que la carte en bas souligne pour 2015 l’accès au tourisme des sociétés émergentes (source : statistiques OMT, réalisation Sigrid Giffon ESO Angers)

Cependant, les flux les plus nombreux joignent entre eux les pays les plus développés seuls capables de proposer des infrastructures à la hauteur des attentes du plus grand nombre, et en raison du coût induit par le déplacement. Du coup, la mondialisation apparaît comme une régionalisation à l’échelle des continents. En effet, la distance reste une contrainte, contrairement aux affirmations hasardeuses (Lussault, 2014). Pour ces raisons, la carte actuelle du monde touristique souligne l’affirmation de trois régions de plus forte touristicité, l’ensemble constitué par l’Amérique du Nord et les Caraïbes, celui constitué par le bassin Méditerranéen et l’Europe nord-occidentale, et enfin l’Asie orientale.

Les relations entre les différentes mondialisations

Les mondialisations ne sont pas isolées les unes des autres mais concourent ensemble à la Mondialisation par le déploiement et les interrelations entre les mobilités (Stock, 2008). Dans cette conquête du Monde, le tourisme a bénéficié d’autres mondialisations. La colonisation par les européens a ainsi favorisé la première diffusion du tourisme. D’une part, elle a induit la promotion des langues européennes, ce qui favorise la circulation des touristes issus de ce continent. Ainsi, la circulation au Maroc des individus français est facilitée par l’usage de la langue européenne.

D’autre part, elle a créé des liens qui ont muté en relations touristiques. Ainsi les Français constituent-ils la première clientèle européenne au Vietnam, comme les Britanniques sont très présents en Inde et en Malaisie… Ensuite, les coloniaux, expatriés pour des périodes longues notamment avant l’invention de l’aviation, ont été amenés à créer des lieux touristiques, en général en altitude, afin de bénéficier d’une température plus clémente. Ces hill stations sont aujourd’hui appropriées par les bourgeoises nationales (Sacareau, 2012). Certaines sont passées dans l’histoire comme Bandung, à Java, qui a accueilli la Conférence des pays non alignés qui s’y est tenue en 1955.

Ensuite, la colonisation a entraîné également la diffusion à travers le Monde d’édifices imposant matériellement et symboliquement la puissance des colonisateurs, depuis les cathédrales jusqu’aux palais et autres bâtiments publics tel que les postes, les gares et autres préfectures ou sièges du gouvernement local. Ces édifices ont intégré aujourd’hui la liste des monuments à voir. Par exemple à Hô Chi Minh-Ville, l’hôtel de ville ou la poste constituent des monuments à voir.

Enfin, la main mise européenne a engagé un processus d’invention des sociétés anciennes selon les représentations des occidentaux, en relation avec une diffusion de la valeur patrimoine. Ainsi, les témoignages des sociétés disparues ont été sortis de l’oubli parfois exhumés de la jungle ou de l’ensablement comme l’évoque Gustave Flaubert à propos de l’Égypte (récit de voyage écrit en 1851 mais publié à titre posthume en 1881). Ce mouvement a aussi entraîné un pillage et a largement alimenté les musées occidentaux en objets, certains de taille impressionnantes comme la Frise du Parthénon au British Museum ou le temple à Berlin. La restitution fait aujourd’hui l’objet de tractations et commence à devenir une réalité.

Extrait de Filoz Auguste, Cambodge et Siam : voyage et séjour aux ruines des monuments kmers, publié en 1869. Cet extrait souligne la dimension d’exploration qui s’est déployée dans le cadre de la colonisation. Nous relevons notamment la description du célèbre temple, mais également l’état d’abandon dans lequel il est découvert (coll. BNF).

Mais comme l’ont démontré les analystes (Lévy, 2008; Durand et al., 1992), la mondialisation n’est pas un processus continu. Il a connu des revirements. Par exemple, l’avènement du système communiste s’était traduit par un strict contrôle des passages de frontières, aux sorties comme pour les entrées, et par la mise en place d’un système touristique spécifique qui a duré jusqu’aux années 1990. Le rôle majeur dans l’organisation des flux était exercé par les entreprises au sein desquels les travailleurs exerçaient leurs activités professionnelles, vers des établissements liés. Des formes contestataires étaient cependant plus ou moins tolérées dans certains pays (Pologne). La pandémie de Covid a constitué une interruption de plus courte durée certes (du moins semble-t-il) mais pendant laquelle toutes les relations internationales ont été strictement contrôlées voire bloquées, en raison des risques de diffusion des différents variants du virus. Les effets de l’agression de l’Ukraine par la Russie s’inscriront probablement dans une durée plus longue, comme une rupture avec la mondialisation et comme la constitution d’un bloc à nouveau isolé.

Les diasporas, soit la diffusion dans le monde d’individu partageant une même culture, induisent un autre versant des mobilités touristiques, marqué notamment par la persistance des liens et le besoin éprouvé par des individus d’entretenir la flamme des origines qui se manifeste par une tournure spécifique dans les mobilités touristiques. Ainsi, à côté d’autres destinations, le pays, ou «le bled», s’impose comme une référence régulière dans les choix des lieux de vacances, selon les travaux réalisés (Bidet, 2015; Goreau-Ponceaud, 2015).

La mondialisation n’a pas induit la fin des autres spatialités

Cela a également était démontré d’un point de vue général (Lévy, 2008). En matière de tourisme, les États demeurent des acteurs majeurs. Plusieurs stratégies ont été récemment déployées, sans aboutir nécessairement toujours à des succès indiscutables, comme au Maroc où le Plan Bleu n’a pas atteint les objectifs fixés. Cependant, d’autres ont montré la capacité des gouvernements à inscrire leur pays sur la carte des destinations. Dubaï, petit village de pêcheurs devenu métropole touristique, constitue un cas d’école, même si les difficultés ont fait vaciller le modèle et que le soutien de l’Émir d’Abou Dhabi a été nécessaire. Oman peut également être cité. D’autres exemples plus anciens peuvent être mobilisés comme Maurice (Pébarthe, 2003), le Mexique, la Turquie ou encore Bali avec Nusa Dua.

Le local n’est pas en reste qui peut résister aux tentatives de mise en tourisme pensées de manière descendantes sans négociations. La pérennité de la résistance des rebelles de Casamance aux projets validés par Dakar le montre tandis qu’à l’inverse, les Sherpas de la vallée du Khumbu ont su se saisir du tourisme pour assurer la reproduction de leur société (Sacareau, 1997). Inversement, des États n’hésitent pas à négocier des avantages, consentis par des organismes de niveau mondial, en échange d’engagements purement formels envers leurs politiques de développement durable (Gay, 2004).

Mais la diffusion du tourisme se heurte cependant toujours à la rugosité de l’altérité. La diversité des sociétés du Monde constitue un frein à la circulation des touristes et par conséquent à la diffusion de la pratique. Les technologies spatiales y pourvoient que ce soient les organisations comme les tour-opérateurs qui proposent les voyages à forfait ou organisés et les séjours dans les comptoirs, les chaînes internationales qui permettent de retrouver partout dans le Monde des normes de confort égales, ou les acteurs réceptifs qui multiplient les signalétiques dans les principales langues en usage.

Cette altérité contraint aussi les acteurs à s’adapter. Par exemple, le Club Méditerranée en Chine a dû inventer des clubs à la campagne où le jeu de majong et les salles de karaoké s’adaptent au repos à la chinoise.

Cela induit-il une uniformisation du Monde?

En fait la réponse à cette question est dialogique. D’une part, la diffusion du tourisme est déjà en soi une homogénéisation puisque la pratique autrefois réservée aux occidentaux tend à se généraliser. Par ailleurs, les individus des sociétés émergentes s’approprient des pratiques occidentales comme le ski. Mais des résistances se manifestent ainsi la campagne s’impose comme l’espace privilégié pour le repos auprès des chinois, au contraire la plage reste un espace dangereux.

Et des inventions se produisent, portées par des sociétés différentes dans leurs territoires. Les parcs naturels constituent ainsi une invention des Américains à partir de 1872 (Équipe Mit, 2005). Ces lieux se sont ensuite diffusés dans le Monde mais ils ne sont jamais dupliqués totalement à l’identique. Ainsi, les versions européennes, développées dans un continent globalement plus humanisé et plus densément occupé sont-elles de dimension plus réduite et, aussi, moins dédiée au tourisme. Autre exemple, le shopping s’impose comme la contribution des sociétés de l’Asie-orientale, avec notamment les night-markets.

Philippe VIOLIER

Bibliographie

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