Anthropologie du tourisme
En France ou ailleurs, il est impossible de parler d’une anthropologie du tourisme comme d’un champ unifié doté d’une une reconnaissance académique. Les questions que se sont posées les anthropologues confrontés plus ou moins volontairement au tourisme sont variées et si les chercheurs se sont rapprochés les uns des autres et ont échangé leurs problématiques et ethnographies, c’est souvent pour contrebalancer l’isolement dans lequel le choix d’un objet souvent jugé impur risquait de les placer. Il faut dire que les rapports qu’entretiennent anthropologie et tourisme sont ambigus en plusieurs aspects et il n’est pas abusif de dire que ces deux formes distinctes d’activités in situ se sont parfois positionnés dans un état de concurrence.
Notamment, le rapport entretenu à la culture par les anthropologues et par les touristes permet de saisir leur proximité et différences la. D’un côté, l’anthropologie a fait de la culture son objet de prédilection, au moins depuis que Bronislaw Malinowski (1944) en a fait le domaine distinct de sa discipline. De l’autre côté, le tourisme consomme de la culture, émet un discours sur la (les) culture(s) et, comme les anthropologues ne tarderont pas à le remarquer, crée de la culture, entraînant des affirmations identitaires et des syncrétismes nouveaux. L’histoire de la manière dont l’anthropologie du tourisme s’est constituée est celle de l’évolution de ces rapports qui débutent dans un violent rejet.
Des débuts difficiles
Pour l’anthropologue, le touriste est d’abord cet individu qui fait irruption sur son «terrain». Dès la fin du 19e siècle, l’ethnologue a fait de sa présence prolongée auprès de sociétés reculées hors du monde occidental le principe fondateur de son travail. Sa méthode de collecte de données, l’ethnographie, requiert l’observation directe et se fait donc au prix d’un voyage dont la pénibilité est encore importante au temps où la discipline s’installe dans l’univers académique. Le voyage, dont Claude Lévi-Strauss aura soin de rappeler, qu’il n’est qu’un moyen pour atteindre une fin (l’ethnographie), va pourtant progressivement devenir une pratique massifiée, jusqu’au point qu’il n’y ait presque plus, de nos jours, de régions qui ne soient facilement accessibles aux touristes. La massification du voyage et la diminution des distances qu’implique le développement des transports aériens mettent fin à l’apanage des ethnologues, non sans heurts.
Le touriste, d’emblée, apparaît comme un personnage vis-à-vis duquel l’ethnologue devra se démarquer. Impossible de ne pas trouver la marque de cette nécessaire distinction dans l’incipit de Tristes Tropiques où Lévi-Strauss lance: «Je hais les voyages et les explorateurs».
Si les ethnologues s’agacent de la présence de leurs compatriotes sur leurs terrains, ils n’ont pas immédiatement l’idée d’en faire un sujet d’étude et leur premier réflexe semble être de les ignorer. Toutefois, la présence des touristes et celle du tourisme dans l’horizon des peuples qu’ils étudient vont rapidement anéantir toute possibilité de détourner les yeux. Et s’il va falloir prendre en compte le tourisme, ce sera d’abord à la manière d’une dénonciation qui trouve, en particulier dans l’anthropologie américaine, un cadre parfait pour se développer.
En effet, tout se passe comme si les anthropologues avaient été contraints à se convertir à l’analyse du tourisme, en ce qu’il s’imposait en lieu et place de leur objet d’enquête initial. Lorsque le tourisme commence à être une activité importante à l’échelle mondiale, la discipline n’a pas terminé de se reconfigurer à la suite de ce qu’elle considère d’abord comme une potentielle disparition de son objet: les sociétés «primitives». Dès 1922, Bronislaw Malinwoski pointe cette disparition dans l’avant-propos des Argonautes du Pacifique occidental:
«Juste au moment où les méthodes et les buts de la recherche ethnologique sur le terrain sont mis au point, où des chercheurs parfaitement formés pour ce genre de travail ont commencé à parcourir les pays non civilisés et à étudier leurs habitants, ceux-ci s’éteignent en quelque sorte sous nos yeux.»
Malinowski, 1963
L’extinction perçue des peuples «non civilisés» est celle de leur culture. Dans ce contexte, il devient impossible de ne pas voir que tous les peuples présents sur la planète ont connu l’influence de la civilisation occidentale. Pourtant, au sein de l’anthropologie, le mythe de l’isolat culturel perdurent et contribue à rendre difficilement perceptibles, les signes du changement et des contacts interculturels chez les populations étudiées.
En rupture avec cette mythologie de l’isolat culturel, les ethnologues américains, qui travaillent principalement auprès de tribus amérindiennes, sont précurseurs et font le constat de l’impossibilité d’observer des cultures pures, sans pour autant remettre en cause les fondements d’une croyance en des identités culturelles fixes et indépendantes. Autour de Robert Redfield, l’anthropologie américaine va modifier son approche et plutôt que d’isoler des formes pures de cultures, commence à s’intéresser au changement culturel armé d’un concept phare, celui d’acculturation. Le paradigme de l’acculturation, s’il a le mérite de s’intéresser aux phénomènes d’influence mutuelle entre différentes sociétés, reste empreint de théories culturalistes: le changement reste l’exception (et souvent un problème) et le maintien des cultures la norme.
C’est dans ce contexte intellectuel que le tourisme fait son apparition. Globalement, il est vu comme une nouvelle phase de colonialisme, capable d’achever les dernières cultures traditionnelles en les transformant en objet de divertissement. Aussi, même si l’évitement va rester de mise avec force jusque dans les années 1990, l’anthropologie va d’abord, comme les autres disciplines, étudier le tourisme sous l’angle de son impact.
L’anthropologie américaine, pionnière des tourism studies
En anthropologie, le paradigme de l’impact qui domine les premiers temps de la recherche dérive des principes culturalistes et d’un certain essentialisme qui devra être déconstruit avant que puisse s’instituer une recherche sur le tourisme. Ce travail débute dans les années 1970 grâce à plusieurs chercheurs qui, en particulier aux États-Unis, vont se pencher sur d’autres aspects du tourisme et ouvrir un cadre analytique plus large pour son étude. Alors que le paradigme de l’impact ne permettait ni aux touristes (consommateurs insatiables) ni aux récepteurs (passifs acculturés) d’accéder au statut d’acteurs des situations touristiques, ils vont permettre de changer la donne.
En 1976 paraît The Tourist dans lequel Dean MacCannell va permettre au touriste d’être un personnage complexe alors que de nombreuses études le dépeignaient jusqu’alors comme un suiveur se contentant de simulacre comme attraction touristique. Le concept d’authenticité , que MacCannell introduit dans le champ de l’étude touristique est décisif non seulement parce qu’il s’intéresse aux touristes de manière plus complexe, mais parce qu’il présente la rencontre touristique comme le fruit d’une dynamique (MacCannell, 1976). En effet, dans une métaphore théâtrale que MacCannell emprunte à Goffman, les locaux reproduisent des scènes à destination des touristes mais conservent toujours un accès restreint aux coulisses.
À peu près simultanément, Nelson Graburn publie Ethnic and Tourist Arts (1976) et un article The Sacred Journey (1977) dans lequel il compare le tourisme à un rite de passage. Cet article est fondamental dans la mesure où Graburn y montre comment l’anthropologie peut se servir des concepts et approches traditionnelles de la discipline pour approcher le tourisme, perspective qui restera rare par la suite. En 1977, sous la direction de Valene Smith, un premier ouvrage collectif d’anthropologie du tourisme compile des articles basés sur des ethnographies des situations touristiques. Hosts and Guests: The Anthropology of Tourism (Smith, 1977) sera réédité en 1989, puis en 2001, témoignant ainsi de la pertinence conservée des travaux rassemblés. En outre, la création, dès 1973, de la revue Annals of Tourism Research fondée par l’anthropologue Jafar Jafari tient un rôle essentiel dans la structuration des recherches sur le tourisme en anthropologie.
L’anthropologie du tourisme américaine sera ensuite marquée par l’œuvre d’Edward Bruner qui symbolise particulièrement bien le dépassement du paradigme de l’impact. Élève de Redfield à Chicago, Bruner va pourtant prendre le contre-pied de son mentor et refuser le principe d’acculturation qu’il propose pour l’anthropologie.
Si Bruner est disposé à voir dans le tourisme autre chose que l’imposition d’un changement à des populations locales sans défense, c’est sans doute parce qu’il a fait ses armes d’ethnographes au plus près de la question du changement culturel. D’abord chez les Mandan-Hidasta du Dakota du Nord, puis chez les Batuk d’Indonésie, Bruner remarque, au prix d’une ethnographie méticuleuse, que les individus qu’il observe ne sont pas acculturés, mais naviguent entre les cultures en changeant de registre selon leurs intérêts. Il en tire une leçon fondamentale, les cultures se construisent aux frontières et elles sont en changement perpétuel. C’est cette posture face à la culture, qui rompt avec toute forme d’essentialisme, qui va conditionner la manière dont Bruner va étudier le tourisme dans plusieurs contextes. Son parcours, rendu quasi-unique par son succès académique acquis en dépit d’un mouvement permanent entre l’anthropologie du tourisme et l’anthropologie «fondamentale», fait de lui une figure essentielle des tourism studies.
Tourisme et dynamiques culturelles
L’anthropologie du tourisme connaît donc une progression décisive dans les années 1970 aux États-Unis où, pour la première fois, des anthropologues se rassemblent autour de travaux ethnographiques attentifs à la complexité du phénomène touristique. Mais, s’ils ne sont plus isolés, les anthropologues qui s’intéressent au tourisme demeurent peu nombreux et le paradigme de l’impact reste dominant.
Outre ces biais idéologiques, l’anthropologie tarde à intégrer l’étude du tourisme en raison de nombreuses difficultés méthodologiques induite par l’objet. La principale difficulté est celle de maintenir les principes de l’ethnographie et de l’observation participante qui constituent l’identité de la discipline. Même si les premiers temps de l’anthropologie du tourisme sont contemporains d’une révolution du cadre ethnographique que plusieurs chercheurs appellent de leurs vœux (Clifford et Marcus, 1986), il demeure que le touriste est un personnage complexe pour l’enquête du fait de sa mobilité incessante. Toujours en mouvement, restant peu dans un même lieu, la condition du touriste correspond mal aux cadres du travail ethnographique qui demande traditionnellement un séjour prolongé dans un même lieu. À défaut d’adopter une technique d’enquête capable d’intégrer la mobilité, les touristes finissent par disparaître des ethnographies et former une masse anonyme, constante malgré le remplacement permanent des entités qui la compose. Le touriste est donc la première victime des tentatives de maintenir à tout prix le cadre classique de l’ethnographie.
Jafar Jafari explique la progression de l’anthropologie du tourisme en montrant son alignement aux perceptions du tourisme en vogue dans les institutions internationales. Jusque dans les années 1990, c’est la perception d’un «tourisme de masse» dangereux pour les communautés locales qui domine, laissant peu de place pour la prise en compte des négociations identitaires complexes qui se trament réellement entre touristes et populations locales (Jafari, 2007). Ce n’est qu’à partir des années 1990 que le paradigme change au niveau des institutions internationales comme dans le monde de la recherche: le tourisme est devenu un phénomène mondial sur lequel il s’agit de produire des connaissances.
Les années 1990 correspondent donc à un nouvel essor de l’anthropologie du tourisme qui, cette fois, se fait sentir en France. En 1991, Jean-Didier Urbain publie L’idiot du voyage qui, s’il n’est pas fondé sur un travail ethnographique spécifique, aura le mérite d’exposer au grand jour les processus de péjoration du tourisme qui ont longtemps miné sa prise en compte. En 1993, Michel Picard publie Bali, Tourisme culturel et culture touristique qui marque profondément l’anthropologie du tourisme en montrant comment les populations locales intègrent de l’intérieur le tourisme dans l’évolution de leur identité culturelle.
Dans le domaine du tourisme, l’intérêt porté par l’anthropologie aux renégociations identitaires permet à la discipline de conserver sa méthode de prédilection en restant au plus proche des populations locales et, donc, des problématiques liées à la réception du tourisme. L’un des grands apports de l’anthropologie à l’étude du tourisme a été de montrer comment le tourisme se présente localement comme un espace de construction et de reconstruction de l’identité. En France, c’est surtout au tournant des années 2000 que les anthropologues multiplient les ouvrages sur le tourisme dans des contextes variés (LeMenestrel, 1999; Michel, 2000; Cauvin-Verner, 2007; Roux, 2011; Cousin, 2011).
Dans le même temps, des espaces de dialogues spécifiques à l’évolution des recherches anthropologiques se créent par le biais de numéros spéciaux (Ethnologie française, 2002; Autrepart, 2006; Actes de la recherche en sciences sociales, 2007; Civilisations, 2008; Cahiers d’études africaines, 2009) et de la création d’un séminaire «Tourisme: recherches, institutions, pratiques» qui, depuis 2004, fait dialoguer les anthropologues travaillant sur le tourisme.
Tourisme et anthropologie, une influence mutuelle?
À l’apparition du phénomène, l’anthropologie a d’abord considéré le tourisme en s’y opposant et en proférant une condamnation morale. Les fondements, culturalistes, sur lesquels se développaient ces postures s’étant écroulés, tourisme et anthropologie sont apparus comme ayant davantage de points communs qu’il n’y paraissait au premier abord. Sans doute même, fallait-il voir dans le rejet des anthropologues le signe de la découverte amère de leurs doubles. Car, en effet, les anthropologues qui ont osé se poser la question des points communs ont découvert la difficulté de se démarquer objectivement des touristes.
Non seulement les anthropologues sont loin de tous haïr le voyage mais ils y recherchent la même chose que les touristes qu’ils rencontrent sur leur terrain: l’altérité et, à travers elle, une connaissance du monde et de soi. D’ailleurs, Malcolm Crick fait un pas décisif lorsqu’il se demande ce qui différencie un ethnologue d’un touriste dans le regard des populations locales (Crick, 1995). Pour Jean-Didier Urbain, la différence n’est pas de nature, elle est de degré. C’est la «généralisation d’un mode de connaissance» (Urbain, 1991) et il ne faut pas se laisser berner par les stratégies de distinction qui tendent à hiérarchiser les voyageurs et dans laquelle ethnologues et touristes semblent occuper des positions opposées.
Contrairement à ce qu’on voulut faire croire les anthropologues témoins du développement du tourisme mondial, anthropologues et touristes évoluent donc dans le même monde. Cela veut donc dire qu’il existe un canal de communication entre les deux et, en effet, les anthropologues ont eu une influence sur le tourisme, à commencer par une délimitation des lieux. C’est ce qu’affirme Anne Doquet lorsqu’elle écrit: «si on tentait de superposer deux cartes sur papier calque, l’une pointant les sociétés ici nommées “ethnologisées” et l’autre représentant les hauts lieux du tourisme culturel, il y aurait fort à parier qu’elle coïnciderait en de nombreux points» (Doquet, 2016). Noël Salazar a également étudié ce jeu d’influence en Tanzanie et en Indonésie (Salazar, 2013).
Le fait que l’anthropologie influence les touristes dans leur pratique implique nécessairement que les pratiquants du tourisme soient, en dehors de l’université, les principaux lecteurs d’ethnologie, le public privilégié des anthropologues dont le travail termine parfois sa course comme une invitation au voyage. Ce lien est difficile à établir avec exactitude, encore plus à quantifier, et il ne concerne évidemment pas l’anthropologie du tourisme, entreprise de démystification du voyage qui sied mal aux enjeux d’enchantement du monde recherchés par les touristes. En revanche, il est certain qu’une génération a été poussée au voyage par un certain âge d’or de la littérature anthropologique de grand tirage dont témoigne le succès en libraire de la collection «Terre Humaine» chez Plon (et, notamment, donc, de celui de Tristes Tropiques, l’ouvrage de Claude Levi Strauss dans cette collection qui ne propose pas une vision des plus enchantées du voyage).
Bibliographie
- Autrepart, 2006, «Tourisme culturel, réseaux et recompositions sociales», Doquet Anne et Le Menestrel Sara (dir.), vol. 40, n°4, 180 p.
- Bruner Edward, 2005, Culture on Tour: Ethnographies of Travel, Chicago, University of Chicago Press, 308 p.
- Cahiers d’études africaines, 2009, «Tourismes: La quête de soi par la pratique des autres», Chabloz Nadège et Raout Julien (dir.), n°193-194.
- Cauvin-Verner Corinne, 2007, Au désert: une anthropologie du tourisme dans le Sud marocain, Paris, L’Harmattan, 317 p.
- Clifford James et Marcus George E., 1986, Writing Culture: the poetics and politics of ethnography, Berkeley/Londres, University of California Press, 305 p.
- Cousin Saskia, 2011, Les miroirs du tourisme: ethnographie de la Touraine du Sud, Paris, Descartes & Cie, 263 p.
- Crick Malcolm, 1995, «The Anthropologist as Tourist: An Identity in Question», dans Lanfant Marie-Françoise, Allock John B. et Edward Bruner (ed.), International Tourism: Identity and Change, Londres, Sage, 246 p.
- Doquet Anne, 1999, Les masques dogons: ethnologie savante et ethnologie autochtone, Paris, Karthala, coll. «Hommes et sociétés», 314 p.
- Doquet Anne, 2016, «Ethnologues et touristes au calque papier. Quelques effets de terrain en milieu touristique», Espacetemps.net, en ligne [consulté le 01/11/2021], http://www.espacetemps.net/articles/le-tourisme-a-epreuve-de-enquete/
- Ethnologie française, 2002, «Touristes, autochtones: qui est l’étranger?», Rauch André (dir.), vol. 32 (3).
- Graburn Nelson H.H. (dir.), 1976, Ethnic and Touristic Arts: Cultural Expressions from the Fourth World, Berkeley, University of California Press, 412 p.
- Graburn, Nelson H.H., 1977, «Tourism: The Sacred Journey», dans Smith Valene (dir.), Hosts and Guests: The Anthropology of Tourism, Philadelphie, University of Pennsylvania Press, p. 17-32.
- Jafar Jafari, 2007, «Entry into a New Field of Study: Leaving a Footprint», dans Nash Denisson (dir.), The Study of Tourism: Anthropological and Sociological Beginnings, Oxford, Elsevier, 2007, p. 108-121.
- Lévi-Strauss Claude, 1955, Tristes Tropiques, Paris, Plon, coll. «Terre Humaine», 462 p.
- Le Menestrel Sara, 1999, La voie des Cadiens: tourisme et identité en Louisiane, Paris, Belin, coll. «Cultures Américaines», 430 p.
- MacCannell Dean, 1976, The Tourist. A New Theory of the Leisure Class, New York, Shocken Books, 214 p.
- Malinowski Bronislaw, 1963, Les Argonautes du Pacifique occidental, Paris, Gallimard, 606 p.
- Malinowski Bronislaw, 1944, A Scientific Theory of Culture and Other Essays, Chapel Hill, North Carolina, University of North Carolina Press, 238 p.
- Picard Michel, 1992, Tourisme culturel et culture touristique, Paris, L’Harmattan, coll. « Tourisme et sociétés », 217 p.
- Roux Sébastien, 2011, No Money, No Honey: économies intimes du tourisme sexuel en Thaïlande, Paris, La Découverte, 267 p.
- Salazar Noël, 2013, «Imagineering Otherness: Anthropological Legacies in Contemporary Tourism», Anthropological Quaterly, vol. 86, n°3, p. 669-696.
- Smith Valene, 1977, Hosts and Guests: The Anthropology of Tourism, Philadelphie, University of Pennsylvania Press, 254 p.
- Urbain Jean-Didier, 1991, L’idiot du voyage: Histoires de touristes, Paris, Plon, coll. «Petite Bibliothèque Payot», 271 p.