Agence Nationale pour les Chèques-Vacances (ANCV)
L’Agence Nationale pour les Chèques-Vacances (ANCV) est un établissement public créé le 26 mars 1982 avec pour mission de favoriser et/ou d’accompagner le départ en vacances du plus grand nombre et de réduire les inégalités dans l’accès aux vacances et aux loisirs. Ses publics-cibles sont au nombre de quatre: les jeunes adultes, les personnes en situation de handicap, les personnes âgées et les familles, notamment monoparentales.
Une action sociale et solidaire
Son action s’exprime à travers différents programmes:
- aides aux projets vacances (APV).
- appels à projets thématiques (par exemple: les résidents 16-25 des Quartiers Prioritaires de la Ville en 2022).
- bourse solidarité vacances.
- seniors en vacances.
- départ 18:25.
- financement du patrimoine du tourisme à vocation sociale (hébergement favorisant la mixité sociale).
Son intervention phare qui a été engagée dans la foulée de l’arrivée à la Présidence de la République de François Mitterrand, et qui rend compte de son appellation, a été l’invention du chèque vacances. Il s’agit en fait d’une mesure sociale qui bonifie l’épargne constituée par les individus, par une contribution des employeurs et de l’État. Ce bas de laine bonifié peut ensuite être dépensé auprès des tous les professionnels qui le souhaitent.
Au départ, seule la France était concernée, puis la mesure a été étendue à l’Union Européenne, pour rompre avec ce qui a paru comme du protectionnisme. Les entreprises qui souhaitent jouer le jeu s’inscrivent sur une liste, que l’Agence diffuse, et paient en contrepartie une commission de 3% qui finance le système. C’était donc une révolution au sein du tourisme social qui est passé d’une aide aux investissements à un soutien aux personnes.
Il s’agissait pour les initiateurs de sortir d’un système qui aboutissait à créer des ghettos, enfermant les plus pauvres, ou une assignation à résidence touristique, à une mesure qui permet à tous de choisir la destination et l’hébergement correspondant à leurs désirs, bien que tous les freins économiques n’aient pas disparu. Puis ses interventions se sont élargies. D’abord limitées aux salariés des grandes entreprises, elle a bénéficié aux salariés de toutes les entreprises à partir de 2009. Des mesures spécifiques ont ensuite été prises en faveur des personnes sans-emplois. Puis, finalement, l’aide à la pierre a été réintroduite en complément.
En 2017, il y a eu plus de 234.000 bénéficiaires et le budget consacré aux actions fut de 26,5 millions d’euros.
Philippe VIOLIER et Philippe DUHAMEL
Bibliographie
Site Internet de l’ANCV: https://www.ancv.com/