Séminaire de Recherche en Tourisme "Desa Wisata (Tourist Village) as a Vector of Sustainable Tourism: Case of Arborek, Sauwandarek and Sawinggrai, Raja Ampat, South West Papua, Indonesia"
1 octobre 2024
Paru le
À l’occasion du 200e anniversaire de la concession de la première ligne ferroviaire française reliant Andrézieux à Saint-Étienne (20 km), Rails et histoire organise un colloque qui s’inscrit dans l’un de ses axes de recherche portant sur la popularité du chemin de fer.
Dans tous les pays, les inaugurations des grandes lignes de chemin de fer au fur et à mesure de la progression de leur construction ont donné lieu à des «festivités grandioses» (F. Caron, 1997) auxquelles la presse locale, voire nationale, a consacré de nombreux articles. Organisées avec beaucoup d’enthousiasme par les municipalités, elles étaient précédées par la mise en place de tribunes, d’estrades, d’arcs de triomphe, de drapeaux pour qu’elles soient les plus fastueuses possible. Elles attiraient les populations qui se pressaient aux abords de la gare et se déroulaient en présence de nombreuses autorités: représentants de l’État et du gouvernement, élus locaux ou régionaux, hauts fonctionnaires, autorités militaires et ecclésiastiques, ingénieurs et responsables ferroviaires, présidents de nombreuses associations.
L’arrivée du train inaugural était précédée et accueillie par le bruit des tambours et des trompettes voire des salves de l’artillerie ; après la bénédiction du train – pavoisé – et de la voie par un représentant de l’Église suivie d’une cérémonie religieuse, les plus importantes autorités étaient invitées à prononcer des discours dont la tonalité a toujours été très positive et rarement critique. Les autorités politiques ne manquaient pas de se montrer admiratives et élogieuses envers la prodigieuse innovation technique qu’est le chemin de fer qui allait transformer la vie de la population ; les propos des ingénieurs étaient de véritables professions de foi et les représentants de l’Église considéraient que le rail comme les autres progrès industriels correspondaient à «l’épanouissant normal comme obligatoire de la maîtrise donnée par Dieu à l’homme sur les richesses et la force de la nature» (P. Droulers, 1983). Des banquets «hors du commun» (J.-P. Williot, 2021) voire des concerts ou des bals venaient conclure ces inaugurations qui, aux yeux des organisateurs, devaient laisser d’impérissables souvenirs dans l’esprit de tous.
Le colloque que se propose d’organiser l’association Rails & histoire concerne les inaugurations des lignes transfrontalières, un thème qui a été négligé par l’historiographie. Objets de vifs voire interminables débats dus au choix de leur tracé et aux difficultés rencontrées pour financer leur construction qui, dans le cadre, par exemple, des axes transalpins et transpyrénéens ou plus récemment du tunnel sous la Manche, constituait un véritable défi face à la nature, les lignes transfrontalières européennes revêtaient une importance politique et économique considérable : l’ouverture des chantiers de construction et leur inauguration furent sans aucun doute le reflet de celle-ci.
Les propositions de communication s’attacheront à nous faire connaître notamment les préparatifs des cérémonies de part et d’autre des frontières, de décrire non seulement les caractères spécifiques et la durée des festivités, mais aussi l’identité des autorités présentes et des invités prestigieux. Une attention toute particulière pourra être accordée à la teneur des discours prononcés par les plus illustres personnalités et au déroulement des banquets dont le menu devait certainement refléter l’excellence culinaire, traditionnelle ou originale, des pays concernés. Les contributions pourront également s’intéresser à l’étude des documents iconographiques qui ont été publiés à cette occasion.
Le colloque pourra également être consacré aux cérémonies de commémoration liées aux anniversaires de l’ouverture des lignes (25 ans, 50 ans, 100 ans). Ces commémorations ont toujours eu comme objectif de faire l’éloge du génie humain et des pionniers et, dans le cas des percées transalpines, elles visaient à montrer que les autorités ferroviaires souhaitaient mettre en valeur le patrimoine architectural.
La proposition (1/2 page) devra être accompagnée d’une courte bibliographie et d’un CV (1/2 page)
Date limite d’envoi: 30 avril 2023
Sélection des propositions: 30 mai 2023
Le colloque aura lieu le 30 novembre et le 1er décembre 2023, au CEDIAS – Musée social, 5 rue Las Cases, 75007 Paris
Pour plus d’informations, rendez vous ici